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Assaut de la vraie culture

Publié le par Christocentrix

Contribue à aggraver la situation, malheureusement, l'attitude d'un certain nombre d'hommes de la Tradition qui, souvent dégoûtés avec raison par la friperie intellectualoïde que la subversion s'efforce de faire passer en contrebande sous l'étiquette de « culture », adoptent l'attitude psychologique de sortir leur revolver dès qu'ils entendent prononcer le mot culture, voulant ainsi manifester symboliquement une intolérance instinctive à l'égard de tout le « culturel » plus ou moins engagé. Cette attitude de certains traditionalistes, même si on peut l'expliquer comme une sorte de réflexe conditionné qui, provoqué par une nausée légitime devant une pseudo-culture en putréfaction, aboutit à s'insurger aussi quand il s'agit simplement de culture en général, cette attitude ne peut pourtant pas être justifiée ou excusée ; elle trahit en fait une réaction non pas sereine et détachée, mais au contraire impulsive et irrationnelle, donc dénuée d'efficacité et même nocive, dans la mesure où elle finit pas confondre dans le même dégoût le sain et le pourri. Elle conduit seulement à un anti-intellectualisme général et non précisé, qui ne fait qu'avaliser imprudemment les suggestions imposées par la subversion, prive la Tradition de son principal et plus formidable instrument d'affirmation (le rayonnement de sa propre Weltanschauung) et se limite en définitive à fournir des alibis commodes à la confusion et à la médiocrité des idées, non moins qu'à la paresse mentale.

La forme juste de réaction ou, mieux, d'action (car, en principe, il ne faut pas du tout attendre la pression de l'adversaire pour prendre l'initiative) consiste au contraire dans la claire discrimination entre vraie et fausse culture, en mettant tout en oeuvre pour le plus grand renforcement possible de la première, afin de poser les bases idéales pour la construction d'un nouvel ordre spirituel et humain. Ce serait vraiment trop commode pour la subversion si le monde opposé de la Tradition, dans une sorte de silence indigné, lui laissait la voie libre pour sévir partout, en infectant tout ce qu'elle touche. Ce trouble espoir doit au contraire être enlevé en rallumant et en faisant flamboyer la culture traditionnelle ; et, à cette tâche, il faut se mettre sans délai.

A cette révolte se sont pourtant opposées jusqu'à présent la propension et parfois même la complaisance de quelques traditionalistes pour les attitudes de Götterdämmerung, de Crépuscule des Dieux, - cultivant des états d'âme de « citadelle assiégée », de « dernier carré » -, et selon lesquels les circonstances historiques actuelles ne permettraient que de se défendre à l'extrême et de tomber avec honneur. A part le fait que ces attitudes se traduisent habituellement par des velléités stériles, en apparaissent suspectes les racines psychologiques chaque fois que lesdites attitudes se résolvent dans la jouissance esthétisante et morbide de la récitation des persécutés, de ceux que le monde mauvais ne comprend pas et contrarie. Contre ces langueurs d'âme décadentes, il faut réagir une fois pour toutes avec une résolution intransigeante, afin qu'elles soient définitivement brûlées, sans laisser de scories. De même, doit être tranchée cette tendance qui voudrait, consciemment ou non, confiner la culture traditionnelle dans un travail de rhapsodes qui se contentent de chanter la geste d'un passé qui - ah ! - n'est plus. Il faut tailler court avec cet arrière-plan psychique, en utilisant la faux du courage et de la vérité, pour ne pas faire cadeau à la subversion d'une patente d'espérance, de vitalité, de confiance dans l'avenir à laquelle elle n'a absolument pas droit, elle-même devant être préoccupée par les germes d'auto-dissolution qu'elle porte et qui, par la force des choses, finiront par en provoquer la mort.

Si cela est compris lucidement, on comprendra aussi que ceux qui, sur le front de la Tradition, refusent de s'engager à tond dans la bataille culturelle, assument la très grave responsabilité de la création d'un vide idéologique que la subversion s'empresse de remplir par tous les moyens. Il ne suffit pas de connaître seulement par un instinct inné les valeurs selon lesquelles il faut s'orienter : sous le martellement continu des suggestions subversives, certaines convictions non approfondies finissent pas s'user et si parfois, la chance aidant, elles ne ne sont pas du tout affaiblies, elles se traduisent tout au plus dans une protestation fatiguée, faite de lieux communs, tout à fait insuffisante pour avoir prise sur les nouvelles générations et pour exercer une action expansive victorieuse. Une rectitude innée de jugement ne suffit plus en un monde parcouru du tourbillon des idées subversives qui, pour ainsi dire, se suçent déjà comme le sein maternel, les enfants recevant dès leur premier contact avec l'« instruction publique » les germes d'une pseudo-culture fausse et destructrice de toute valeur supérieure. Il faut pourtant se rendre toujours plus conscient de ces idées traditionnelles que l'on sent, instinctivement, comme congénitales, en prenant soin pour qu'elles soient diffusées parmi ceux qui, dans une certaine mesure, sont aptes à les recevoir. Au tourbillon des idées subversives il faut opposer le tourbillon des idées traditionnelles, qui, à la différence du premier, n'est pas alimenté par le tréfonds fangeux de l'humanité, mais mû par le souffle éternel de l'Esprit.

Un aspect particulier et significatif de cette épineuse question du pessimisme radical, mis en théorie et vécu par une partie des traditionalistes, se rencontre dans la tendance, présente surtout chez ceux qui n'approfondissent pas ce qu'ils lisent, à absolutiser en sens négatif le mythe sapientiel de l'Age sombre, jusqu'à en faire une espèce de suggestion paralysante, à laquelle on parvient au moyen d'une simplification arbitraire et tendancieuse de cette question difficile et complexe. De la sorte, le problème extrêmement ardu de métaphysique de l'histoire, de la compréhension d'une époque - la nôtre - qui devrait réunir en elle l'épuisement d'un précédent cycle d'obscurcissement de l'Esprit, et en même temps, la germination d'un futur âge d'or, ce problème se trouve liquidé avec une légèreté blâmable par des formules simplistes du genre de : « Nous nous trouvons désormais dans la pire période de l'Age sombre, donc il n'y a plus rien à faire » ; formules qui trahissent, outre la présomption stupide de vouloir connaître l'exacte chronologie d'événements de portée cosmique - et qui tombent ainsi naïvement dans ce qui fut défini très justement comme la « duperie des prophéties » -, également l'inclination irrationnelle à interpréter des événements complexes uniquement et seulement dans un sens catastrophique, au point de faire naître le soupçon, en plus du fait de ne pas les avoir compris en profondeur, qu'on veuille ainsi se constituer par avance un alibi à sa propre inertie et à sa propre passivité. C'est pourquoi, en de nombreux cas, la ritournelle « Il n'y a plus rien à faire » doit être interprétée dans le sens de « comme c'est commode de ne rien faire ! », cela étant en vérité une belle trouvaille que de se consoler de ses défauts et de ses chutes en en attribuant la cause à des réalités métaphysiques.

Au contraire, pour celui qui n'est pas brisé vaut le dur enseignement de Julius Evola : « Notre point de vue n'est pas déterministe. Nous ne croyons donc pas qu'agit ici un destin différent de celui que les hommes se sont créé. Le fleuve de l'histoire suit le lit qu'il s'est lui-même creusé » . D'ailleurs, Guénon lui-même, dont la formulation des doctrines traditionnelles est, dans une certaine mesure, plus « déterministe » que celle d'Evola, pose comme tâche typique des traditionalistes de notre époque la formation d'une élite à laquelle est réservé le très haut devoir de favoriser le passage du vieux cycle au nouveau, de façon que cela advienne le mieux possible : « Il est évident qu'on ne doit pas attendre que la descente soit finie pour préparer la remontée, dès lors qu'on sait que cette remontée aura lieu nécessairement, même si l'on ne peut éviter que la descente aboutisse auparavant à quelque cataclysme ; et ainsi, dans tous les cas, le travail effectué ne sera pas perdu : il ne peut l'être quant aux bénéfices que l'élite en retirera pour elle-même, mais il ne le sera pas non plus quant à ses résultats ultérieurs pour l'ensemble de l'humanité ». L'unique chose à faire, par conséquent, est de se battre pour la révolution traditionnelle et pour la formation d'un ordre, sans attendre, comme le mercenaire vénal, des récompenses à brève échéance et en se contentant au contraire de la certitude absolue que cette oeuvre est la seule qui rende la vie digne d'être vécue et que rien de ce qui est fait ne peut être perdu. A l'opposé, celui qui demanderait plus pour s'engager finirait par ressembler à un combattant qui, avant la bataille, exigerait l'assurance écrite que le combat sera victorieux et qu'il en sortira indemne ! Le combattant de race s'assure seulement que la Vérité et le Bien sont de son côté et puis se bat, sans rien demander d'autre.

Ce sont des choses dures et désagréables à dire, mais qui devaient être dites pour que finissent dans nos rangs, une fois pour toutes, cet esprit de lamentation, d'inertie tombale, et aussi cette propension à cultiver les humeurs maussades d'une philosophie «saturnienne». Est propre à l'esprit classique, auquel nous nous référons sans moyen terme, le maintien aristocratique équidistant aussi bien de l'optimisme idiot, délirant et opaque des matérialistes progressistes que du pessimisme romantique et noir des nostalgiques fatigués d'époques passées, qu'elles soient récentes ou éloignées.

Certainement, nous sommes les premiers à nous rendre compte du puissant «traumatisme» moral subi par ce secteur des traditionalistes (représenté surtout par les plus anciens) qui, ayant jugé bon de reconnaître dans le bloc de l'Anti-subversion européenne, formé surtout en Italie et en Allemagne dans la période entre les deux guerres mondiales, des éléments dans une certaine mesure utilisables pour une authentique révolution traditionnelle, ont dû assister à sa fin par mort violente et à sa mise en terre souvent accompagnée d'ignominie et scellée d'un épitaphe d'exécration collective bien orchestrée, dont la subversion impose encore de nos jours la récitation monotone et lasse. Nous comprenons sans peine que pour celui qui a en quelque sorte vu l'écroulement de ses espérances les plus sacrées, il soit difficile de retrouver à l'intérieur de soi-même l'étincelle nécessaire pour se battre encore et, même, pour passer à la contre-attaque. Mais l'homme de la Tradition n'est pas un homme commun et doit, pour cela, être capable aussi de l'effort de recommencer, et même avec le plus grand enthousiasme qui peut lui venir de la conscience de poursuivre, cette fois, un idéal rendu encore plus pur et inconditionné par les effets cathartiques de la tragédie.

Que l'on ait présente à l'esprit et que l'on imprime dans l'âme cette image : avec l'avancement de l'Age sombre, tendent à se manifester les forces spirituelles qui détermineront, obligatoirement, la possibilité du futur Age d'or. Les aspects les plus élevés des coalitions anti-subversives formées entre les deux guerres mondiales furent une première et imparfaite tentative des hommes pour accueillir ces forces spirituelles et les amener à oeuvrer sur le plan de l'histoire. Pour toute une série de circonstances, parmi lesquelles en premier lieu l'immaturité des temps et l'inadéquation des hommes, cette première tentative de manifestation a décliné, mais les forces spirituelles dont elle s'inspira en partie n'ont pas disparu et doivent simplement être considérées comme latentes. Ces forces, même, semblent faire maintenant pression de façon plus véhémente, provoquant souvent chez les individus des révoltes parfois instinctives, toujours radicales, contre les vides simulacres que le monde moderne tente de faire passer pour des valeurs suprêmes. Alors, l'impératif catégorique à suivre est seulement celui-ci : se corriger inexorablement de n'importe quelle scorie provenant du passé et, par conséquent, devenu pur et transparent comme un bloc de cristal, se rendre apte à réfracter sur le monde la lueur dorée que les brûmes de cet âge sombre ne peuvent pas réussir à cacher.

A beaucoup il est pourtant nécessaire, avant tout, d'accomplir avec fermeté un acte sacrificiel : ce qui aujourd'hui, et pour beaucoup, se résume dans les instances générales, souvent confuses et instinctives, de l'anti-matérialisme, de l'anti-collectivisme, etc., accompagnées souvent d'attachements passifs et quelquefois irraisonnables - même si compréhensibles - à des formes caduques et passées, doit s'astreindre, quand bien même cela demanderait la souffrance du détachement et du renoncement à une partie de son propre patrimoine sentimental, à être refondu dans le creuset incandescent de l'Esprit qui fait pression dans les temps nouveaux, et coulé dans la forme parfaite de la Tradition.

En premier lieu, il faut être impersonnellement sévère pour les erreurs commises dans le passé par ces hommes de l'Anti-subversion, auxquels furent concédées d'importantes possibilités de reconstruction dans un sens traditionnel, possibilités qu'ils contribuèrent trop souvent à déprécier, pour ne s'être pas engagés jusqu'au bout à se purifier de leurs humaines, « trop humaines passions ». Qu'on n'hésite pas à appliquer à leur égard l'antique adage corruptio optimi pessima, qui impose envers eux l'emploi d'une plus grande rigueur critique que celle qu'on est habitué à appliquer à l'égard des représentants de la subversion, l'abjection étant en quelque sorte pour ces derniers la condition normale d'existence.

Chacun, en méditant profondément, s'habitue à découvrir le noyau identique et indestructible qui anime toute tentative - peu importe qu'elle soit éloignée ou récente, qu'elle ait été plus ou moins couronnée de succès - de créer une Civilisation traditionnelle et, par conséquent, supérieure. Qu'on se tienne à ce noyau, en laissant tomber le reste : ce qui ne sert pas fait obstacle. Le Temple de la Tradition, pour celui qui sait le reconnaître, a un profil éternellement identique dans ses structures essentielles : l'affirmation et la défense du primat de l'Esprit dans l'homme et dans le monde. Cela compris, sera aussi comprise l'essence de ce qui compte vraiment. Et l'on saisira aussi avec évidence que l'édification du Temple doit être entreprise sur une roche solide et intacte, et non pas sur les matériaux désolés et branlants du passé.

Une considération de plus : ceux qui, malgré tout, s'obstinent encore à vouloir définir l'action traditionnelle dans le monde comme une « action de désespérés » montrent, outre l'habituelle complaisance morbide à vouloir s'imaginer « en croix » à tout prix, qu'ils ne sont pas libérés de la suggestion matérialiste du nombre. L'action traditionnelle, en tant qu'elle vise à construire quelque chose (un ordre traditionnel) qui est, par essence, positif et autosuffisant, ne se préoccupe en aucune façon de savoir si le nombre de personnes qui pourront, directement ou indirectement, se rattacher à cet ordre, est de quelques dizaines, quelques milliers ou quelques millions. L'action traditionnelle demeure totalement inconditionnée par ces préoccupations qui révèlent au fond, chez celui qui en est affecté, la permanence de suggestions collectivistes et totalitaires non encore résolues, suggestions de marque typiquement subversive. Sous un certain angle, au contraire, la révolution traditionnelle doit être comparée à la peinture d'un tableau par un artiste authentique : le véritable artiste, en créant son oeuvre, se préoccupe seulement de la parfaite réussite de l'œuvre elle-même, et non du plus ou moins grand nombre de personnes qui pourront l'admirer.

L'action traditionnelle doit se développer en profondeur, déliée des diverses contingences historiques même si, à cause de cela justement, elle sera grandement influente sur lesdites contingences. Elle ne peut même pas être troublée par l'éventualité que les contingences extérieures puissent atteindre un degré tel de subversion au point d'interdire jusqu'à la possibilité de se manifester extérieurement. Même dans cette peu souhaitable et extrême hypothèse, l'action traditionnelle ne pourrait être interrompue et se poursuivrait, imperturbable, en se retirant derrière les coulisses de l'histoire.

Aucune « action de désespérés », donc. Désespérés sont au contraire ceux qui, par le destin ou un choix erroné, sont condamnés à rester en dehors du monde de la Tradition. Pour eux, et pour eux seulement, l'âge que nous vivons sera, définitivement et sans remède, l'Age sombre.

 

 

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A
<br /> pour moi ce texte reste à méditer et n'a pas vieilli. Les choses s'étant de toute façon aggravées. Quand il semble n'y a plus rien à faire, il reste encore quelque chose à faire.<br /> Rester fidèle quoiqu'il arrive à la volonté de se dépasser et de se parfaire, en tournant le dos à ceux qui aimeraient vous tirez vers le bas ou en arrière. Mais faut admettre la<br /> solitude qui va avec et çà c'est très dur. Ne pas desespérer aujourd'hui demande un brin d'héroïsme et quelques amis pour s'épauler les uns les autres et continuer de chanter.<br /> <br /> <br />
C
<br /> @ daredevil... C'est moi qui vous remercie pour vos encouragements. Les derniers textes affichés vous interesseront peut-être. Excusez-moi d'avoir estropié votre pseudo dans un autre commentaire<br /> (sur ces textes).<br /> Votre témoignage peut aussi interesser les autres...n'hésitez pas...<br /> traverser et sortir du nihilisme. C'est un problème pour beaucoup... nous-mêmes...........<br /> Le texte qui vous a fait réagir est un extrait. Si vous voulez le reste, c'est possible (petit travail de scan...). On peut me contacter directement par le formulaire (contact).<br /> En pensant à vous, je scannerai sans doute un extrait d'un autre opuscule du même tonneau. Cordialement.<br /> <br /> <br />
D
<br /> Un grand grand merci à vous pour ce texte. Je suis en voie de sortie de mon propre nihilisme et ce texte fait un bien fou.<br /> Bonne continuation à vous.<br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Ce texte, datant des années 80, est extrait d'un opuscule ( disons anonyme) que l'on peut rattacher à la question du "que faire" ? Vous l'avez compris, il se réfère<br /> explicitement à la pensée dite "traditionnelle" des milieux guénoniens et évoliens. Pour ceux qui s'y référaient dans leur jeunesse, ils ont aujourd'hui l'âge mûr. (disons la 50aine).<br /> Loin de moi l'idée, en le proposant sur ce blog, de m'ériger en donneur de leçon ou monsieur "il faut que"...j'ai simplement supposé qu'il pourrait être interessant de le remettre en circulation<br /> par l'outil internet qui n'existait pas alors...afin que chacun en fasse ce qu'il voudra.<br /> <br /> <br /> Un autre interêt pourrait être de juger de la perspicacité du contenu, de sa pertinence, d'y confronter un bilan collectif et (ou) personnel, pour ceux qui à l'époque se sont engagés dans cette<br /> voix. 25 ans après, que sont-ils devenus? Qu'ont-ils fait au regard de ce qui était préconisé ? Ce texte garde-t-il une actualité ? - impersonnalité active et action traditionnelle, où en<br /> sommes-nous ?<br /> <br /> <br /> <br />